Special edition of the second opus of Saturnian Tempel,
handnumbered cdr smeared and signed with MT's blood and coming with incense and a painting done with pen and his blood for each copy.
Limited to 66 copies.
Includes unlimited streaming of Opus II
via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
Artaud a écrit ce texte suite à ses internements en psychiatrie durant lesquels il a subi une série d'électrochocs. J'interprête ce texte comme une déclaration de guerre aux institutions telles la société qui nous rendent aliénés au sens du mot latin alienus, c'est à dire étrangers, dépossédés de notre propre libre arbitre. La folie n'est qu'un mot inventé par celui qui gouverne afin d'éradiquer tout sentiment de révolte, il faut, je crois, entretenir cette folie intérieure car elle est symbole de création et d'émancipation du moi sur le corps physique.
lyrics
"Aliénation et magie noire, ces asiles d'aliénés sont des réceptacles de magie noire, conscients et prémédités. Et ce n'est pas seulement que les médecins favorisent la magie par leur thérapeutique irascible et stupide, c'est qu'ils en font. S'il n'y avait pas de médecins, il n'y aurait jamais eu de malades, car c'est par les médecins, et non par les malades, que la société a commencé. Ceux qui vivent, vivent des morts, et il faut aussi que la mort vive... Il n'y a rien comme un asile d'aliénés pour couver doucement la mort, et tenir en couveuse les morts. Cela a commencé 4000 ans avant J.C., cette technique thérapeutique de la mort longue. Et la médecine moderne, complice en cela de la plus sinistre et crapuleuse magie, passe ces morts à l'électrochoc ou à l'insulinothérapie, afin de bien, chaque jour, vider ces haras d'hommes de leur moi, et de les présenter, ainsi vides, ainsi fantastiquement disponibles et vides, aux obscènes sollicitations anatomiques et atomiques de l'état appelé «bardo». Livraison du barda de vivre aux exigences du non-moi. Le Bardo est l'affre de mort dans lequel le moi tombe en flasque, et il y a, dans l'électrochoc, un état flasque, par lequel passe tout traumatisé. Ce qui lui donne non plus à cet instant de connaître, mais d'affreusement et désespérément méconnaître ce qu'il fut quand il était soi. J'y suis passé et ne l'oublierai pas. La magie de l'électrochoc draine un râle, elle plonge le commotionné dans ce râle par lequel on quitte la vie. Or, les électrochocs du bardo ne furent jamais une expérience. Et Râler dans l'électrochoc du bardo, c'est déchiqueter une expérience sucée par les larmes du non-moi et que l'homme ne retrouvera pas."
supported by 17 fans who also own “Magie Noire et Aliénation”
Une hémorragie : la première chose à laquelle on pensera en regardant cette pochette dans laquelle le sang est la composante essentielle — la seule.
Une hémorragie : c'est ce qui marque cette offrande musicale qui conclue la trilogie après ANTI puis NEKRO — réunissant les esthétiques de ces deux albums et les dépassant — qui n'en finit jamais (1h30 quasiment).
Une hémorragie de haine pure, après l'Adversaire et après la Mort, grâce à une musique au comble de l'horreur.
Ainsi soit-il ! Jordan Vauvert
supported by 16 fans who also own “Magie Noire et Aliénation”
Maxime Taccardi nous prévient d'entrée de jeu : malgré ses trois-quarts d'heure, Lunatic Meditation n'est pas un album. On pourrait presque dire que ce n'est pas un E.P. non plus, pas au sens traditionnel du terme. Lunatic Meditation est l'œuvre d'un homme touché par la folie et n'a par conséquent aucune logique. Tout est inversé : on est attiré par la dépression comme un insecte l'est par la lumière, les forêts mènent à un dungeon synth teinté de powerviolence. Ça donne l'envergure de K.F.R. Jordan Vauvert
supported by 15 fans who also own “Magie Noire et Aliénation”
Scriptures of Death : les premières ébauches du K.F.R tel que nous le connaissons aujourd'hui ?
Si on se réfère à ses premières sorties officielles, K.F.R se plaçait à ses débuts largement dans le camp du dark ambiant (surtout si on prend ChutE et Lunatic Meditation comme point de référence). Scriptures of Death, qui rassemble des démos jamais sorties auparavant, est radicalement différent : on y trouve le Maxime Taccardi animé par ces pulsions mortuaires malsaines mais aussi le plus... vivant ! Jordan Vauvert